Sans voix
Sans voix face à la naïveté, voire l'inconscience, de ceux qui ont cru à un geste désintéressé de la France en janvier 2013. Du reste, pourquoi aurait-elle risqué la vie de ses soldats dans notre rude désert pendant que les nôtres, accoquinés à nos dirigeants de l'époque, mettaient nos nerfs à rude épreuve en pillant allègrement le peu qui restait dans les caisses de l'État ?
Sans voix devant un règne népotique, oligarque, sans pitié pour son peuple, qu'il soit de Kayes ou de Kidal. Nous savons, nous vociférons mais nous ne faisons rien, nous acceptons, pensant que la "communauté internationale" nous prendra en pitié, nous pauvres mendiants maliens, drapés dans une fierté moyenâgeuse, le verbe haut mais le courage et la dignité enterrés avec les honneurs depuis si longtemps..
Sans voix devant l'irresponsabilité de nos dirigeants et leur incapacité à assumer leurs décisions désastreuses. Sans parler des motivations personnelles qui ont conduit à ce carnage.
Sans voix devant tous ceux qui nous exhortent à une union nationale derrière ceux qui nous mènent droit dans le mur depuis des mois. Assourdie par la cacophonie polyphonique qui nous ordonne de suivre comme un seul homme, veaux que nous sommes n'est-ce pas, celui par qui nous conduit à l'abattoir. Et si vous n'obtempérez pas le doigt sur la couture du pantalon, au mieux vous êtes un opposant jaloux, au pire un traître à la Nation. Nous revendiquons une troisième voie: celle de l'analyse et de la raison en lieu et place de réactions épidermiques et émotionnelles meurtrières.
Sans voix devant un pays donneur de leçons, où après avoir conquis l'armée, l'extrême-droite s'empare des votes citoyens, signant ainsi sans état d'âme, l'échec d'une politique néo libérale qu'ils veulent nous imposer aux forceps. Comme les nôtres, leurs dirigeants s'entêtent dans leurs choix suicidaires...
Sans voix devant l'échec des politiciens à prendre en compte les préoccupations des citoyens mais si prompts aux petits arrangements et chantages entre "amis". Le temps de retrouver ma voix, je vous invite à lire cet édito de Nicolas BEAU(http://mondafrique.com/lire/editos/2014/05/26/papa-hollande-au-mali-le-fiasco) , et plus précisément les trois derniers paragraphes. Il n'y a pas pire imbécile qui celui que ne veut pas comprendre et il semblerait que dans ce domaine, nous soyons bien les rois des c... .
Aïda H. DIAGNE
Sans voix face à la naïveté, voire l'inconscience, de ceux qui ont cru à un geste désintéressé de la France en janvier 2013. Du reste, pourquoi aurait-elle risqué la vie de ses soldats dans notre rude désert pendant que les nôtres, accoquinés à nos dirigeants de l'époque, mettaient nos nerfs à rude épreuve en pillant allègrement le peu qui restait dans les caisses de l'État ?
Sans voix devant un règne népotique, oligarque, sans pitié pour son peuple, qu'il soit de Kayes ou de Kidal. Nous savons, nous vociférons mais nous ne faisons rien, nous acceptons, pensant que la "communauté internationale" nous prendra en pitié, nous pauvres mendiants maliens, drapés dans une fierté moyenâgeuse, le verbe haut mais le courage et la dignité enterrés avec les honneurs depuis si longtemps..
Sans voix devant l'irresponsabilité de nos dirigeants et leur incapacité à assumer leurs décisions désastreuses. Sans parler des motivations personnelles qui ont conduit à ce carnage.
Sans voix devant tous ceux qui nous exhortent à une union nationale derrière ceux qui nous mènent droit dans le mur depuis des mois. Assourdie par la cacophonie polyphonique qui nous ordonne de suivre comme un seul homme, veaux que nous sommes n'est-ce pas, celui par qui nous conduit à l'abattoir. Et si vous n'obtempérez pas le doigt sur la couture du pantalon, au mieux vous êtes un opposant jaloux, au pire un traître à la Nation. Nous revendiquons une troisième voie: celle de l'analyse et de la raison en lieu et place de réactions épidermiques et émotionnelles meurtrières.
Sans voix devant un pays donneur de leçons, où après avoir conquis l'armée, l'extrême-droite s'empare des votes citoyens, signant ainsi sans état d'âme, l'échec d'une politique néo libérale qu'ils veulent nous imposer aux forceps. Comme les nôtres, leurs dirigeants s'entêtent dans leurs choix suicidaires...
Sans voix devant l'échec des politiciens à prendre en compte les préoccupations des citoyens mais si prompts aux petits arrangements et chantages entre "amis". Le temps de retrouver ma voix, je vous invite à lire cet édito de Nicolas BEAU(http://mondafrique.com/lire/editos/2014/05/26/papa-hollande-au-mali-le-fiasco) , et plus précisément les trois derniers paragraphes. Il n'y a pas pire imbécile qui celui que ne veut pas comprendre et il semblerait que dans ce domaine, nous soyons bien les rois des c... .
Aïda H. DIAGNE